Les progrès de l’industrialisation
En l'absence de ressources énergétiques ou minières importantes (les quelques gisements de charbon sont peu rentables), l'industrie lourde ne peut se développer dans le département.
A partir de 1860, l’industrie se modernise par le recours à des machines à vapeur dont le nombre progresse lentement dans le département, surtout dans les parfumeries et les minoteries. La seule activité industrielle notable est la parfumerie grassoise, stimulée par les progrès techniques de la fin du XIXème siècle qui permettent l'extraction des parfums grâce aux solvants volatils (procédé mis en usage dans les usines Chiris). L'expansion de la parfumerie s'accompagne de la création de nombreuses fabriques : Lautier, Roure, Méro, Tombarel, Giraud...
Le reste du secteur secondaire est constitué par des fabriques de produits alimentaires, des ateliers de réparations mécaniques, des huileries et des savonneries, des minoteries, des ateliers de confection et d'habillement, des fabriques de poteries et une manufacture de tabacs implantée à Nice. Cette dernière est la plus grosse entreprise du département.
En 1860, au moment de l’annexion, le personnel se compose de 270 ouvriers. Deux ans plus tard il s’élève à 560, dépasse 600 en 1855 et 800 en 1870. En définitive c’est l’industrie du bâtiment, liée au tourisme, et celle des travaux publics qui concentre l’essentiel des investissements et mobilise le plus de main-d’œuvre sur les nombreux chantiers (chemin de fer, routes, endiguement, édifices).