Thème 6 : Les plaisirs de l’eau

L’attrait de l’eau

L’attrait de la côte méditerranéenne tenait surtout à la douceur de son climat en hiver. La mer était néanmoins appréciée pour les bains et comme élément de mise en valeur du paysage. Dans l’arrière-pays, l’eau anime le paysage et participe à sa beauté.

La perception des cascades comme sites remarquables a été confortée par la loi de 1906 sur la protection des sites naturels dont ont bénéficié les cascades du Saut du Loup et de Vegay.

L’eau est également devenue,  au milieu du XIXe siècle, un élément de décor de l’espace urbain avec la fontaine dont le rôle a évolué. Les jardins que les hivernants firent dessiner autour de leurs propriétés furent largement agrémentés par l’eau : bassins alignés sur des parterres à la française ou cascades reconstituant une nature plus sauvage.

Inauguré dans la station de Juan-les-Pins, le tourisme estival sur la Côte d’Azur gagna toute la côte méditerranéenne, la mer devenant après 1950 la première destination des Français. Cet engouement eut des conséquences considérables.

L’urbanisation du front de mer a été galopante sans que rien ne la freine après la deuxième guerre mondiale sur l’ensemble du littoral, accompagnée par la création de ports de plaisance, de plages alvéolaires, de terre-pleins gagnés sur la mer.

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Les sports nautiques

Fondé en 1883, le club nautique de Nice organisa le 10 août les premières régates. Au début du XXe siècle les initiatives se multiplièrent pour créer des compétitions dans toutes les disciplines donnant lieu à des attractions pour les spectateurs. En août 1908 fut ainsi créée une épreuve de natation en mer entre Nice et Villefranche.

En 1933, un décret instaura la natation obligatoire à l’école. Mais les Alpes-Maritimes tardaient à être équipées de piscines.

En 1965, Nice posséda enfin une piscine couverte et chauffée construite à Magnan.

Dans les années 1930, le ski nautique né aux Etats-Unis d’Amérique trouva rapidement des adeptes dans la station balnéaire en vogue de Juan-les-Pins tandis qu’étaient aussi mises au point les techniques de pêche sous-marine.

Un premier club fut créé à Nice en 1934. La navigation de plaisance a connu, après la deuxième guerre mondiale, un essor considérable.

La planche à voile a permis, comme les petits voiliers, de rendre accessible à un plus grand nombre, particulièrement aux jeunes, les plaisirs de la glisse sur l’eau avec un engouement jamais démenti à partir de la fin des années 1970.

Ce furent aussi les années de grand développement des sports d’eau vive, kayak, canyoning, à un moment où les stations de montagne tentaient avec un certain succès de conforter une saison d’été en complément de celle d’hiver.

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La neige

Jusqu’au XIXe siècle la neige était avant tout une préoccupation pour le haut-pays privé de communications, soumis aux risques d’avalanches. Au début du XXe siècle, en
Suisse et en Savoie des villages se sont transformés en sites de sports d’hiver.

Pour retenir les hivernants sur la Côte d’Azur on créa des stations d’hiver de proximité à Thorenc et Peira-Cava déjà équipés pour les villégiatures estivales. A partir de 1936, le ski alpin, qui privilégiait descente et vitesse, triompha avec l’installation de remontées mécaniques et d’un téléphérique à Auron, permettant pour la première fois l’organisation des championnats de France de ski dans les Alpes-Maritimes en 1938.

Après la deuxième guerre mondiale le développement du ski a eu un impact important sur les milieux montagnards, freinant l’exode rural et créant des pôles d’urbanisation nouveaux comme Isola 2000. Mais une autre inquiétude se profilait, celle d’un réchauffement climatique, soulignée dès 1954 par le docteur Vincent Paschetta.

A la suite de l’hiver 1981 marqué par le manque de neige, la station d’Auron a décidé de recourir à la neige de culture.

Progressivement, toutes les stations ont développé l’enneigement artificiel sur leur domaine skiable et recouru à des réserves collinaires pour satisfaire d’énormes besoins en eau.

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