Thème 1 : Ressource et milieu aquatique

Le réseau hydrographique

Dans l’ensemble, les Alpes-Maritimes disposent de ressources en eau considérables, grâce à ses cours d’eau montagnards, aux débits importants, alimentés par de fortes précipitations sur le haut-pays, mais aussi en raison de l’existence de réserves souterraines, karstiques, et de nappes alluviales.

Relief, géologie et climat déterminent le réseau des rivières et des fleuves, leurs régimes, ainsi que l’accumulation d’eau en sous-sol. Isolé géographiquement, le département possède un relief extrêmement accidenté dont les altitudes s’échelonnent, sur moins de 50 km à vol d’oiseau, du niveau de la mer à plus de 3 000 m.

Des précipitations importantes, tombées sous forme de neige en haute montagne, alimentent les cours d’eau et les aquifères. Le réseau hydrographique s’organise autour du fleuve Var, dont le bassin, d’une superficie de 2 822 km², s’étend sur la plus grande partie du département. Il reçoit comme affluents la Tinée et la Vésubie.

Les fleuves côtiers sont moins importants à l’exception de la Roya dont le bassin est situé pour l’essentiel en France. Au niveau des Alpes-Maritimes, les Alpes plongent brutalement dans la Méditerranée.

A l’ouest du Var, de petits bassins à la base du massif alpin bordent la côte ; deux saillants délimitent des golfes. A l’est du Var, les hautes chaînes des Alpes arrivent jusqu’à la mer.

La plate-forme sous-marine est étroite. Dès que l’on s’éloigne du rivage, la profondeur de la mer croît rapidement.

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Les milieux aquatiques

Les cours d’eau et la zone sous-marine côtière des Alpes-Maritimes sont des écosystèmes complexes et fragiles. Dans la partie torrentielle, là où l’eau est froide et bien oxygénée, règnent des espèces adaptées comme la truite de rivière dite « fario ».

Dans les cours inférieurs des fleuves s’y ajoutent d’autres espèces s’accommodant des eaux moins rapides. Sur les berges prospère une végétation riche et dense. De nombreux invertébrés, amphibiens et mammifères vivent au contact de l’eau.

En mer, l’étroitesse du plateau continental limite la diversité biologique même si les espèces végétales et animales sont très nombreuses en Méditerranée. Le biotope essentiel est celui des prairies sous-marines ou herbiers, constitués de plantes marines parmi lesquelles la Posidonia oceanica est la plus connue. Dans le courant du XIXe siècle, l’homme a accentué sa pression sur les milieux naturels. Soumises à des techniques de pêche destructrices, les réserves en poisson ont considérablement diminué.

A partir de 1960, le milieu marin a subi des atteintes irréparables pouvant conduire à une disparition des écosystèmes littoraux des Alpes-Maritimes. En effet, la pollution produite par les rejets des grands centres urbains, les constructions sur les fonds marins inférieurs à 20 m ont eu pour conséquence un appauvrissement de la faune et de la flore.

Dans les années 1970, la prise de conscience de la gravité de la situation par l’opinion publique favorisa les mesures de lutte contre ces pollutions : construction de stations d’épuration, dispositions réglementaires pour préserver le littoral et les fonds marins, réserves sous-marines, accord de coopération international RAMOGE.

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