De la naissance au sevrage : La natalité

Sous l’Ancien Régime le nombre de naissances est d’environ 4 ou 5 enfants par couple. Ce chiffre suffit tout juste à assurer le renouvellement des générations tant la mortalité infantile est forte (un enfant sur 4 meurt avant l’âge d’un an, un sur deux avant l’âge de 10 ans).

Les registres paroissiaux où sont enregistrés les sacrements (baptêmes, mariages et sépultures), renseignent sur les débuts de la vie sous l’Ancien Régime. Ils font apparaître un taux très élevé de décès dans les premiers jours de la vie et l’usage du baptême dès la naissance afin d’assurer le repos de l’âme de l’enfant. Néanmoins on constate au XVIIIe siècle une diminution de la mortalité infantile.

À partir de 1850, on note une chute significative de la mortalité grâce aux progrès de la médecine (le premier service de maternité du département ouvre pour les plus pauvres en 1873), grâce à la mise en place d’une législation en faveur de l’enfance, et à l’amélioration des conditions de vie le taux de fécondité (nombre moyen d’enfant par femme) baisse. Cette tendance se poursuit et s’accélère dans la première moitié du XXe siècle (dans les Alpes-Maritimes le taux de natalité n’est que de 10,9 ‰ contre 15 ‰ pour le reste de la France).

C’est le temps de l’enfant unique, objet de toutes les attentions. Bébé devient une star, au cinéma comme dans la publicité (Bébé Cadum, 1912). On organise même dans le département de nombreux concours de bébés dont la presse se fait l’écho.

En 1932, la loi en créant les allocations familiales pour les salariés vise à favoriser les naissances, comme les prix décernés aux familles nombreuses (prix Cognacq-Jay).

Après la fin de la Deuxième guerre mondiale, la natalité repart en flèche. C’est l’époque du « baby boom », période euphorique qui dure jusqu’en 1964. La contraception chimique (pilule), l’évolution des mentalités, de la condition féminine et mai 68 contribuent à baisser le taux de fécondité de 3 enfants par femme à 1,8.

Les innovations techniques ont libéré les mères des tâches et obligations d’autrefois. L’image du nourrisson entièrement langé et bandé, nourri au sein jusqu’à 2 ou 3 ans disparaît dès l’aube du XXe siècle. L’apparition des « petits pots », importés en France en 1959, ainsi que l’invention de la « couche culotte » jetable, à partir de 1977, achèvent de décharger les parents de tâches prenantes et répétitives pour laisser le temps aux jeux et à l’éveil.

1.1 Nativité de la Vierge

Notre-Dame-d'Entrevigne, Sigale, vers 1536

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1.2 Nourrissons emmaillotés

Chapelle Saint-Sébastien, Venanson

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1.3 Instruction de l'évêque de Grasse interdisant le baptême des enfants mort-nés

Lors de sa visite à la chapelle Notre-Dame à Mougins, 5 septembre 1730

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1.5 Vierge à l'enfant

Attribué à Louis Bréa, chapelle Sainte-Claire, Nice, XVIe siècle

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1.11 Lettre de Mme d'Escragnolles

Dans laquelle elle fait part de son inquiétude causée pa la maladie de son bébé placé en nourrice, Saint-Vallier, 8 février 1751

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1.14 Famille nombreuse devant le moulin à huile

Quartier de la madeleine, Nice, vers 1900

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1.18 "Le baby-boom de 2000"

Nice-Matin, 1 octobre 2000

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1.20 Nourrisson en couveuse

Hôpital Lenval, vers 1970

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