L'éducation : L’Ancien Régime

Dès l’Antiquité l’école forme les enfants à partir de 5 ans à la lecture, l’écriture, la mémorisation des textes, mais aussi le calcul et le sport. En Occident, en 789 afin de former les cadres religieux et administratifs de l’Empire de Charlemagne, on prévoit l’ouverture d’écoles et le recrutement d’élèves dans toutes les couches de la société.

Le jeune noble vers 7 ans est initié aux pratiques de la chevalerie comme page puis comme écuyer (équitation, escrime, chasse, musique). La formation intellectuelle est en général moins importante.

Au XIe siècle tous les évêques doivent recevoir les enfants dans leurs écoles (gratuites pour les futurs clercs et les pauvres). On y apprend à lire, à écrire avec un stylet sur une tablette de cire, à compter et à chanter. La main, premier outil d’étude, permet de mémoriser les 10 commandements, le calendrier, de compter et de chanter. Il n’y a pas de tables. Jusqu’au XVIIIe siècle, l’apprentissage de la lecture est dissocié de celui de l’écriture.

Suivant une tradition remontant à l’Antiquité, l’Église fixe l’âge de raison à 7 ans en 1650. L’enfant est considéré à partir de cet âge comme un petit adulte. C’est le moment de la séparation entre filles et garçons.

Ces derniers vont quitter définitivement le giron féminin, et commencer leur formation.

C’est aux mères et éventuellement aux gouvernantes qu’il incombe de former la future femme à sa vie d’épouse et de mère dans le respect de la religion avec une instruction très limitée (rudiments de lecture et travaux d’aiguille). L’Église encourage les écoles pour mieux christianiser les populations mais c’est aux municipalités de rétribuer l’enseignant par exemple la municipalité de Grasse verse 52 écus au régent des écoles en 1591 pour apprendre le catéchisme ainsi qu’à lire et à écrire.

À la fin de l’Ancien Régime tous les enfants vont au catéchisme (instruction religieuse) mais seule une minorité fréquente la petite école paroissiale, surtout dans les campagnes. Les enfants des classes populaires sont requis dès leur plus jeune âge pour aider les parents aux travaux des champs ou mis en apprentissage. Seuls les enfants de l’aristocratie et de la bourgeoisie suivent une réelle scolarité avec un précepteur (maître à domicile), comme le fils de Robert d’Escragnolles en 1759, et ensuite dans une école tenue par des religieux.

3.1 Supplique des habitants de Saint-Cézaire

qui reprochent aux consuls leur carence pour désigner un maître d'école, 1725

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3.2 Cahier de Jacques de Théas

Faisant état de l'âge, du nombre et de l'éducation de ses enfants, XVIIIe siècle

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3.5 Règlement pour les écoles de filles fondées en la ville de Puget-Théniers

Par Monseigneur Hachette des Portes, évêque de Glandèves, 1789

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