L'éducation : L’essor de l’école primaire au XIXe siècle

La Révolution encourage la fréquentation des écoles afin de parfaire la formation des futurs citoyens (« La liberté est incompatible avec l’ignorance », dit Condorcet).

Mais les écoles sont en nombre insuffisant et les maîtres rares.

Pendant la première partie du XIXe siècle les enfants scolarisés sont de plus en plus nombreux malgré les conditions souvent difficiles ; locaux exigus, sombres, insalubres. En 1833, la loi Guizot, institue les écoles primaires dans toutes les communes de France, gratuites pour les indigents.

Dans le comté de Nice, dépendant du royaume de Piémont Sardaigne, l’école est gratuite depuis 1822, les instituteurs sont des religieux, et les enfants doivent assister à la messe chaque jour. En 1848 l’enseignement gratuit devient laïc mais il y a encore beaucoup d’enseignants religieux. À Nice les écoles sont prises en charge par l’État et la ville.

Dans le reste du comté les communes gèrent les écoles. Souvent les religieux de la Doctrine Chrétienne prennent la relève des communes trop pauvres et ouvrent des écoles comme à Saint-Étienne-de-Tinée.

À partir de 1860 la politique scolaire permet de doubler le nombre d’élèves en primaire. Dans les Alpes-Maritimes se pose le problème de trouver des maîtres capables d’enseigner en français pour la partie niçoise qui vient d’être annexée et où la langue officielle était l’italien. Les écoles religieuses, qui représentaient encore 34 % des établissements en 1873, passent à 16,5 % en 1881.

Néanmoins le nombre très élevé d’enfants par classe révèle l’attachement des Niçois pour les écoles religieuses. Un rapport d’inspection en 1879 mentionne une salle de classe où 94 enfants s’entassent dans 48 m2.


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