Poilu et résistant, la vie d’un boucher grassois
Poilu et résistant
En cette période de commémoration de l’armistice de 1918 ainsi que des 80 ans de la Libération, les fonds conservés aux Archives départementales permettent de rappeler la mémoire des hommes qui ont vécu ces deux conflits et servi les intérêts de la France. C’est le cas de Marius François Olivier, né en 1886 à Valbonne. Il fait ses classes en 1906 et 1907 et est enrôlé lors de la mobilisation générale de 1914.
On peut lire son état de service de la Première guerre mondiale lors de sa demande de carte du combattant du 16 février 1929 :
- 163e régiment d'infanterie du 2 août 1914 à septembre 1914
- 58e régiment d'infanterie de novembre 1914 à septembre 1917
- 15e escadron du train de novembre 1917 à mars 1919
Il affecté dans le quart nord-est de la France (Marne, Vosges). Il est démobilisé le 31 mars 1919 à l’issue du conflit. Il se voit attribuer une carte en 1929, n’ayant « pas abandonné » son poste.
Comme ses contemporains, il connaît les tourments de la Seconde Guerre mondiale. Il n’est pas enrôlé dans l’armée mais participe à la Résistance notamment par le ravitaillement. Il demande une carte de combattant volontaire de la Résistance en 1950, apportant les pièces justificatives ainsi que les témoignages nécessaires à cette reconnaissance. Il est décrit alors comme l’un des membres fondateurs de la section grassoise du mouvement Franc-tireur dès le début de 1942 par le chef départemental de Franc-tireur et membre du Comité de Libération des Alpes-Maritimes qu’il a caché et hébergé. Il participe à l’aide de ravitaillement en viande de Modane, aidé par sa profession, et sollicite le maire de Grasse, nommé par Vichy comme tout maire, pour ravitailler les civils prisonniers de guerre. Arrêté par la Gestapo le 15 octobre 1943, il est emprisonné à Nice et relâché le 5 novembre 1943 faute de preuve.
Il obtient l’avis favorable de la commission d’attribution de la carte le 24 février 1961.
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre a son origine en 1916 sous la forme de l’Office national des mutilés et réformés. Il fusionne en 1935 avec l’Office des pupilles de la Nation (créé en 1917) et l’Office du combattant (créé en 1926) pour former l’Office national des mutilés, combattants victimes de la guerre et pupilles de la Nation. Il prend sa dénomination actuelle en 1946 avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet organisme gère les services sociaux du ministère des Prisonniers, déportés et réfugiés, mission étendue plus tard au service Mémoire.
Cote complémentaire : registre matricule 1 R 573 classe 1906
Sources : Extrait de la fiche rédigée par l’équipe des Archives départementales des Alpes-Maritimes sur l’office national des anciens combattants et victimes de guerre des Alpes-Maritimes, site internet de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre https://www.onac-vg.fr/presentation-de-onacvg