Coloriages
Le trophée de la Turbie, -6, -7 av J.-C.

Le peuple romain a fait élever un grand monument, pour célébrer la victoire de l’Empereur, Auguste, neveu de Jules César, sur les tribus encore insoumises des Alpes, juste à la frontière entre l’Italie et la Narbonnaise (région romaine de la Gaule). On appelle cela un trophée. Il a été abîmé par le temps, mais surtout il a été bombardé pendant une guerre en 1705. Les habitants se sont ensuite servi de pierres pour d’autres constructions du village de La Turbie, notamment l'église Saint Michel au vieux village. Au début du XXe siècle, il a été restauré et en partie reconstruit par des archéologues.
AD06, photographie Michel Graniou
Portrait à cheval du duc de Savoie Amédée VIII, 1433

Comte de Savoie à l’âge de huit ans, Amédée VIII régna durant 48 ans. Il fut le premier à porter le titre de duc de Savoie et agrandit ses terres en héritant en 1418 du Piémont et en obtenant le comté de Nice par traité en 1419. A cette époque, les rois et seigneurs, pour les décisions importantes, faisaient rédiger une charte en parchemin, parfois ornée. Ils y mettaient leur sceau, c'est-à-dire une représentation d’eux en cire noire, rouge, verte ou jaune. Cela leur servait de signature. Ils s’y faisaient souvent représenter en armure à cheval pour montrer leur pouvoir et leur bravoure militaire, ce qui faisaient d’eux de bons chefs, veillant sur leurs frontières. On reconnait le duc de Savoie à ses armoiries, il a une croix sur son écu (bouclier).
AD06, Ni port Villefranche, mazzo 1/1
Fin du XVe siècle. Des fortifications au Moyen-Âge : la tour de Luceram

Cette tour du Moyen-Âge est très efficace pour se défendre : on y voit de longues fentes, pour tirer sur les ennemis tout en étant bien protégé, les meurtrières. Tout en haut, placé au-devant de la tour, ressortent des mâchicoulis. Ils permettent de jeter divers matériaux pour défendre le pied des fortifications. En haut de la muraille des châteaux, on peut surveiller les alentours et tirer depuis les créneaux.
AD06, photographie Michel Graniou
Portrait du duc de Savoie Charles-Emmanuel II, 1668

Charles-Emmanuel II, fils du duc Victor-Amédée Ier et d’une princesse française, Christine de France, est devenu duc à 4 ans. Il régna près de 40 ans de 1638 à 1675 et mourut à presque 44 ans. A cette époque les maladies et épidémies se soignaient difficilement et il n’était pas rare que les personnes meurent encore jeunes. Après une guerre civile pendant son enfance, son règne fut paisible. Le duc est représenté en 1668 lorsqu’il a 34 ans. A l’époque, les souverains ont une longue perruque bouclée.
Extrait de l'ouvrage du Theatrum statuum, 1682, conservé aux Archives départementales des Alpes-Maritimes
La cathédrale Sainte-Réparate à Nice (style baroque)

La paix durant le règne du duc de Savoie Charles-Emmanuel II a favorisé l’art et les constructions dans le comté de Nice. Ont été édifiés des palais urbains, comme le palais Lascaris, des propriétés de campagne comme la villa De Gubernatis et surtout des monuments religieux dans un nouveau style d’architecture et de décor qu’on appelle l’art baroque. L’un des premiers monuments baroque fut la cathédrale Sainte-Réparate de Nice construite à partir de 1649. Leur façade sont simples mais les intérieurs sont très décorés de courbes, de dorure, de marbre et de stucs (plâtre sculpté).
AD06, photographie Michel Graniou
L’église de l’abbaye Saint-Pons à Nice (style baroque)

La religion catholique est très importante avant la révolution française : Il y avait de très nombreux monastères qui recevaient d’importantes donations à l’occasion de la rédaction de testaments. Elles permettaient de faire vivre l’abbaye, de les réparer, les reconstruire, les orner. Ainsi, l’abbaye Saint-Pons, à Nice, a été reconstruite dans le style baroque en 1724.
AD06, photographie Michel Graniou
Portrait du roi Victor-Amédée III (1773-1796)

Le duc de Savoie, Victor-Amédée II, a été élevé au titre de roi en gagnant le royaume de Sardaigne. Le comté de Nice appartient donc désormais au royaume de la Maison de Savoie, le royaume de Piémont-Sardaigne. Son petit-fils, le roi Victor-Amédée III est représenté en cuirasse et chef des armées. Il doit défendre ses frontières et perd d’ailleurs en 1792 le comté de Nice conquis par les armées de la Révolution française. Il porte une perruque blanche avec des rouleaux et les cheveux longs derrière attachés comme c’est la mode dans les cours d’Europe à la fin du XVIIIe siècle.
AD06, photographie Michel Graniou
Costumes de poissonnières niçoises au XIXe siècle, 1834

Marchandes de poisson niçoises criant pour vendre des anchois dans les rues de Nice en 1834. L’une tient une vieille balance que l’on appelle la balance romaine, avec un poids à l’extrémité. Elle sert à peser les poissons et les vendre.
AD06, extrait de l’Album ou Souvenir de la ville de Nice de Barberi, 1834
Costumes traditionnels de Niçoises au XIXe siècle, 1850

Niçoise et paysanne de Nice. Observe les caractéristiques du costume niçois : la jupe à rayures, le tablier et le châle, la croix religieuse portée au cou. La niçoise de gauche porte un grand chapeau plat en paille tressée appelé la capeline.
Extrait du livre des Costumes de Nice, dessinés d'après nature par A. de Lattre, Paris, 1850, conservé aux Archives départementales des Alpes-Maritimes, BBFP/340.