Jeu de mains, jeu de vilains ? Quand la boxe s’assagit.

C’est une fois de plus la noblesse anglaise qui, au XVIIIe siècle, établit un règlement et transforme les combats à poings nus en spectacles cohérents et esthétiques. Des règles sont mises en place afin d’éviter les décès, nombreux lors des combats. Il devient interdit de frapper un adversaire au sol ou en-dessous de la taille, une pause de 30 secondes après un knock-out doit être respectée et le combat doit se dérouler dans un ring entouré de cordes. Les gants sont introduits plus tard pour atténuer les coups, tout comme la règle des rounds de trois minutes ou l’instauration de trois catégories de poids. S’il existe de nombreuses variantes en fonction des pays, la boxe anglaise est surnommée le « noble art » en référence à tous ces codes instaurés par l’aristocratie et destinés à distinguer la boxe pratiquée par des gentlemen des combats de rues mal famées. En sortant de la clandestinité, la boxe devient ainsi un des premiers sports professionnels de l’ère moderne à être admis aux Jeux olympiques dès 1901.