Suzanne Lenglen, la naissance d'une légende.

 Lorsqu’en 1914 les Allemands envahissent le nord de la France, c’est sur la Côte d’Azur que la jeune Suzanne vient se réfugier avec sa famille. Elle poursuit ses entraînements au Lawn Tennis Club en affrontant des officiers en convalescence à l’hôtel du Parc impérial reconverti en hôpital pendant la guerre.

Dès la fin du conflit, elle participe à des tournois prestigieux et entame une carrière exceptionnelle, faisant d’elle une des plus grandes joueuses mondiales de tous les temps, en termes de succès et de notoriété. Elle amène le tennis féminin au même niveau que le tennis masculin et joue en simple ou en double avec Jacques Brugnon notamment, qui forme avec Jean Borotra, Henri Cochet et René Lacoste l’équipe des « Mousquetaires ».

Première joueuse à porter des jupes courtes et plissées et à montrer ses bras nus, elle impose son style autant par son jeu que par son allure.

Elle concourt à titre amateur pendant la plus grande majorité de sa carrière avant de passer professionnelle. Son parcours est impressionnant : 241 titres, une série complète de 181 victoires, un pourcentage de 98 % de matches gagnés (341-7).

Suzanne Lenglen et Jacques Brugnon, match en double mixte au Nice Lawn tennis club (LTC) du Parc impérial, 1926.

 

Lors des matchs, le jeu de Suzanne Lenglen est loin d’être conventionnel. Elle virevolte, s’élance dans les airs, lève la jambe au ciel, adopte des attitudes et des mimiques singulières… . Danseuse de formation et véritable diva, son style un brin insolent est reconnaissable entre mille. Elle révolutionne les tenues de sport en adoptant des vêtements pratiques, toujours signés par de grands couturiers et débarque sur les courts en arborant des manteaux de fourrure. Rapidement, elle devient la coqueluche du Gotha et mène une vie de mondaine. ​

Atteinte d’une leucémie foudroyante, elle meurt en 1938 à l’âge de 39 ans.

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