La naissance de grandes compétitions automobiles.

Contrairement à la course de Côte de La Turbie, il ne s’agit pas d’une course de vitesse mais d’une compétition entre concurrents partis de différentes villes d’Europe et la vitesse maximale autorisée y est de 25 kilomètres/heure. Le nombre de kilomètres parcourus, de passagers transportés, l’état du véhicule à l’arrivée et son confort à bord sont alors évalués. Mais face à des critères aussi subjectifs et un si faible enjeu, le rallye ne survit finalement que deux années.

En 1929, le Grand prix de Monaco naît quant à lui de l’idée folle d’organiser une course urbaine inspirée de celles qui se déroulent aux États-Unis. Le principal défi consiste à créer un circuit automobile dans les rues de la principauté, sur un territoire exigu qui ne mesure à l’époque qu’1,5 km². 

À la vitesse moyenne de 80 kilomètres/heure, 16 concurrents s’affrontent et doivent effectuer cent tours de circuit. En 1931, c’est le Monégasque Louis Chiron qui remporte le Grand prix à bord d’une Bugatti en 3 h 39. 

Grand Prix automobile de Monaco. Pilote portant le numéro 8, Rudolf Caracciola sur Mercedes-Benz SSKL, avril 1931.

Arch. dép. Alpes-Maritimes, 68 Fi 33 (fonds Alain Camis).

En 1925, en raison de l’importance grandissante de la voiture dans la société, l’association à l’origine du rallye de Monte-Carlo cherche à gagner en notoriété et à intégrer l’Association internationale des automobiles clubs reconnus, ancêtre de la FIA (Fédération internationale de l’automobile). Mais les épreuves étant organisées en dehors du territoire monégasque, le club se voit opposer un refus catégorique. D’où l’idée de créer un circuit automobile dans les rues de la principauté et d’organiser une course urbaine à l’instar de certaines villes américaines comme à Santa Monica et à Corona. C’est chose faite en 1929, grâce à Antony Noghès à l’origine du rallye et avec la protection de Louis II de Monaco. 

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