Le "boom" de l'automobile.

Les courses organisées l’hiver, de plus en plus nombreuses, leur offrent une énorme publicité et constituent désormais un temps fort de la saison touristique. En 1897, est organisée une course qui commence à Marseille pour finir sur la Promenade des Anglais. 

Le public, cette fois au rendez-vous, s’enthousiasme, même si les compétitions organisées sur des routes ouvertes aux autres véhicules sont décriées. Cet événement constitue le premier acte d’une course de Côte qui relie Nice à La Turbie et est organisée jusqu’en 1939. D’abord de 16 km environ, le parcours est progressivement réduit à 6 km en raison de la dangerosité de son tracé sinueux et au fait que les concurrents partagent la route avec d’autres usagers (calèches, charrettes, vélos, piétons). Des papillons sont même distribués aux habitants pour les prévenir et les inciter à rester chez eux. En 1900 et en 1903, la course est endeuillée par deux accidents mortels. Ce deuxième accident qui vient entacher le rallye risque même de précipiter sa fin au point qu’il n’est organisé qu’une seule fois en 1909 avant d’être relancé et repensé en 1920.

Départ de la course de côte de La Turbie, 1903.

Arch. dép. Alpes-Maritimes, 54 Fi (fonds Jellinek).

L’accident mortel de 1903 marque les esprits, et notamment celui d’Emil Jellinek, homme d’affaires austro-hongrois qui, à l’instar de toutes les grandes fortunes européennes  passe tous ses hivers à Nice. Passionné par l’aventure automobile, lui-même décide de se lancer dans la compétition et s’impose dans la « course des touristes » réservée aux hivernants. Il court sous le surnom de « Mercedes », prénom de sa fille bien-aimée sur des automobiles de la marque Daimler. La Côte d’Azur lui apparaît très vite le lieu idéal pour lancer un commerce qui promet d’être florissant. Il décide de s’associer avec le concepteur de moteurs pour créer sa propre marque, promise à un grand avenir, et veillera de garantir la sécurité de ses véhicules. 

Niçois de cœur, il demande à être enterré au cimetière du Château en 1918.

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