Très chics régates.

La présidence d’honneur des régates internationales de Nice est confiée en 1880 à Albert-Édouard, Prince de Galles, fils de la reine Victoria et futur roi d’Angleterre sous le nom d’Édouard VII. Auréolées d’un nouveau prestige, ces courses deviennent un des sports favoris du gotha et incarnent le luxe de cette Riviera fin-de-siècle au cours desquelles les yachts des plus grandes familles royales européennes s’affrontent. Le voilier le plus illustre, le Britannia, appartient précisément au Prince de Galles. Merveille de technique et d’élégance, il remporte à lui seul en 1894 sept courses organisées sur la Côte d’Azur.
Temps fort de la saison et véritable événement mondain, les régates font les beaux jours du littoral maralpin et attirent un public de plus en plus nombreux. Elles annoncent l’avènement d’autres démonstrations de sports spectacles, comme les rallyes automobiles ou les meetings aériens.
Pavillon des régates du Club nautique de Nice, projet, 1912.

En janvier 1911, le club nautique de Nice demande au préfet l’autorisation de construire un pavillon de 46 mètres de long et de 26 mètres de large en face du théâtre municipal. Le club, responsable depuis une vingtaine d’années de l’organisation des régates, a besoin d’installations supplémentaires pour assurer la bonne marche d’un événement qui a pris une importance considérable. Cependant, riverains et élus se mobilisent contre ce projet qu’ils jugent trop imposant et susceptible de porter atteinte à la beauté des lieux. Il est abandonné un an plus tard.
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