Le frisson de l’aviation. ​

Les progrès en ce domaine sont rapides puisque en une décennie, l’aviation passe de terrain expérimental à celui de sport reconnu. 1910 est véritablement l’année de la consécration avec l’organisation de nombreux meetings. Dans les Alpes-Maritimes, pas moins de deux événements d’envergure voient le jour, d’abord à Cannes, du 27 mars au 3 avril, puis à Nice du 10 au 25 avril. À l’instigation des comités d’aviation et d’aérostation des villes respectives, les concurrents s’affrontent au cours de différentes épreuves qui permettent d’évaluer des performances aussi variées que la vitesse (prix du tour de piste), de l’altitude, de la durée de vol ou de l’atterrissage. Un prix du voyage récompense l’équipage qui réussit à effectuer au départ de l’aérodrome de Mandelieu un parcours entre l’île Sainte-Marguerite et la pointe de la Croisette. Plus surprenant enfin, un prix est décerné à l’appareil qui aura parcouru quatre tours de pistes avec à son bord le plus grand nombre de passagers. ​

Diaporama Fonds Jellinek consacré au meeting de Nice (avril 1910). 

Arch. dép. Alpes-Maritimes, 54 Fi 163   (fonds Emil Jellinek).

L’histoire de l’aviation moderne démarre véritablement au début du XXe siècle lorsqu’on parvient à faire décoller des engins à moteurs par leurs propres moyens. Les premiers aviateurs sont autant des concepteurs/inventeurs que des aventuriers, puisqu’ils empruntent eux-mêmes leurs propres créations.​

Les premiers avions « opérationnels » sont des biplans. Ils sont pourvus de deux ailes superposées pour en augmenter l’envergure et sont équipés de mâts et de câbles qui à la fois soulagent les ailes mais les rigidifient aussi. On remarque surtout l’absence de structure, qui fait que l’aviateur, suspendu dans les airs semble particulièrement fragile et vulnérable dans son engin.

6 documents


haut de page